Le célèbre duo Zouglou, Yodé et Siro, célèbre le samedi 22 Octobre prochain, ses 25 ans de carrière au Palais de la culture de Treichville.
En prélude à cette célébration à la salle Anoumabo du Palais de la culture, les ex-Poussins Chocs ont animé une conférence de Presse pour déballer les grandes lignes de leur spectacle attendu par les Zouglouphiles.
Revenant sur les années de succès du groupe durant les 25 années écoulées, Les Enfants de Gbatanikro ont tenu à dire certaines vérités. « Etre un artiste engagé c’est difficile. Nous mettons nos vies en jeu. Ça vous coûte des amitiés. Ça vous coûte même le relationnel. Il faut être mentalement fort pour être un artiste engagé », lâche le portevoix de la formation musicale Zouglou, Siro.
Puis Aba Sylvain de Cavaillès, dit Siro, d’ajouter: « Nous ne sommes pas des politiciens. Nous sommes des chanteurs. Nous ne pouvons pas être les seuls à faire le combat de toute la Côte d’Ivoire, c’est-à-dire dénoncer des faits de société ».
Le groupe auteur de la chanson célèbre: « Asec-Kotoko » déplore certaines critiques à leur endroit: « Quand nous avons fait sortir notre premier album, nous étions managé par le fils de Kouassi Lenoir. Quand il fallait prendre une position contre le Président Bédié, c’était une décision qui était difficile à prendre. Mais nous l’avons fait en chantant « Tu sais qui je suis ». Quand le Président Gbagbo est venu au pouvoir, il fallait l’accueillir avec la chanson qui dit: « Avant tu étais dans les tribunes, aujourd’hui tu es là, on veut voir ce que tu vas faire ». Quand il y a eu la rébellion, nous avons chanté des chants patriotiques pour défendre la nation. Et quand les accords de Ouaga ont été signés, nous avons sorti: « Si tu as choisi voleur”. Après, quand on parlait de la nationalité, nous avons sorti « quel est mon pays ». Lorsque le Président Alassane est arrivé au pouvoir, nous avons sorti « Président on dit quoi ». Nous avons vu que nos militaires étaient retenus au Mali, nous avons sorti « Commando ». A chaque fois qu’on chante, ceux qui sont au pouvoir sont contre. Et ceux qui sont dans l’opposition sont contents”, font observer les membres du groupe Zouglou, qui indiquent: “Si on voulait écouter les émotions des autres on allait jamais être logique…Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des chanteurs. Donc quand on peut apporter notre pierre à l’édifice, nous le faisons”, ont-ils conclu.
Soum Adiko