Après les évènements de l’élection des secrétaires départementaux du RHDP dans les départements politiques dudit parti, qui par ailleurs ont été enclines à des troubles, de violence par endroit, je suis rongé par la colère et d’un sentiment d’injustice à l’égard de certains candidats. J’ai la nette impression que les « Grands » ont abusé de la faiblesse des « Petits ». Oui, ce sont ces Petits candidats qui ont toujours été au four et au moulin pendant les heures chaudes pour maintenir la flamme militante auprès des populations. Aujourd’hui force est de constater que ces ouvriers qui ont bâti et tenu la case débout contre vents et marées sont sous la pluie et dans le froid pendant que les contremaitres sont au chaud et au sec dans la case. Après plus d’une décennie de gouvernance, le Président du parti veut reconnaître le mérite de ces braves militants et légitimer leur leadership de façon démocratique dans leurs différentes localités. Une très bonne décision qui a été saluée et applaudie par l’ensemble des militants et sympathisants. La restructuration du parti devrait consolider les acquis fondamentaux et renforcer l’union pour le plébiscite du parti lors des prochaines échéances électorales ; ce qui nous évitera des candidatures multiples d’Indépendants. Mais hélas ! L’égoïsme, l’égocentrisme et les velléités de leadership machiavélique dénaturent l’ambition, les objectifs du Président du parti Alassane OUATTARA.
Oui, tout acte démocratique crée de la tristesse. C’est comme un match de football. Il y a toujours un gagnant et un perdant. Mais l’esprit fair-play doit prévaloir et prendre le dessus sur l’amertume. Et tout cela n’est possible que dans le respect des règles du jeu. Sinon, il est vrai que toute démocratie représentative s’explique en partie par des modalités et d’un cadre consensuel prédéfinis qui doivent être respectés par les candidats. Il est vrai que lors de tels processus, des tensions sont inévitables mais la raison et l’intérêt supérieur commun doivent être privilégiés. Ce sont les principes de la démocratie. Faudrait-il le rappeler aux militants et cadres de la circonscription du département de Kouto ? Nous nous en referons à ce département parce que nous le connaissons le mieux.
En effet, il faut rappeler que lors du scrutin de l’élection des secrétaires départementaux dans le département de Kouto le 23 juillet 2022, des faits de violence et de désordre ont été constatés. Deux groupes dissidents se sont affrontés. Le groupe du député TOURÉ Alpha Yaya et celui du Ministre KONÉ Bruno Nabagné. Les élections peuvent alimenter la violence dans des situations où les adversaires politiques ne respectent pas les règles ou n’acceptent pas les résultats électoraux comme l’expression légitime de la volonté populaire. Souvent, les élections fournissent l’opportunité d’exprimer d’autres griefs de nature politique ou sociale, d’intimidation ou d’autres malaises perçus ou réels. C’est le cas qui s’est produit à Kouto. Des intérêts mesquins et de leadership ont pris corps en lieu et place des intérêts communs du parti.
Les protagonistes s’accusent mutuellement. Le camp Bruno accuse celui d’Alpha d’avoir voulu boycotter le scrutin sans nous donner de raisons concrètes. « Alpha est venu avec des loubards munis de gourdins et de pierres pour empêcher la tenue des élections » dit le camp Bruno. En revanche Alpha affirme via son réseau social qu’il n’est pas sur la liste électorale nonobstant, sa qualité de représentant du peuple et candidat au poste de secrétaire départemental de la circonscription Kolia-Gbon-Sianhala où il est par ailleurs député. Cette circonscription est composée de 109 sections. La circonscription de Kouto-Blésségué dont fait partie le Ministre Bruno compte 54 sections. Il réaffirme que 800 secrétaires de sections ont été retirés de la liste au même titre que lui. Donc pour 109 sections il se retrouve avec 494 électeurs et 500 électeurs pour 54 sections. Malgré cette forfaiture du jeu démocratique, ils ont été empêchés de voter. Il dénonce être victime d’une injustice et demande la reprise de l’élection avec tous les électeurs, et qu’elle soit inclusive et transparente.
Idriss DAGNOGO