Règlement de compte ou mysticisme ? Telle est la question que se posent nombre de personnes dans la commune de Dabakala, encore sous le choc.
en effet, le 2 septembre 2022, Sangaré Sanata, âgée de 10 ans, et élève en classe de CE2, a été violée par un homme de 37 ans. Rentrée à la maison après ses cours de couture (job de vacances) pour se mettre quelque chose sous la dent aux environs de midi, elle est interpellée par Ouattara Djakaridja. Qui voulait l’envoyer faire une course à la boutique. La gamine était seule, car sa mère, commerçante vaquait à ses occupations au grand marché de ladite ville comme à son habitude.
La jeune fille coure donc au domicile du voisin. Ce dernier est comme un membre de sa famille, vu la parfaite cohabitation entre les deux familles. Mettant de côté son souci de se mettre quelque chose sous la dent, elle se dépêche pour satisfaire la demande du » tonton » voisin.
Alors qu’il est dans la chambre, il demande à Sanata de rentrer pour prendre l’argent pour la course. Ce qu’elle fit sans savoir, ce jour-là, qu’elle scellait son sort. Elle ignorait qu’un monstre allait prendre son innocence, sa jeunesse de façon sauvage. Plutôt que de lui remettre l’argent comme indiqué, Ouattara Djakaridja, tel un lion qui attendait sa proie, prend le frêle corps de la mineure, le projette sur le lit et abuse d’elle avec une sauvagerie indescriptible.
Après son forfait, il lui demande de rentrer à la maison et de garder le silence sur ce qui venait de se passer. Avec difficulté, Sanata se rend tout de même au domicile de son père, agent des eaux et forêts à l’OIPR de Dabakala. Le père voit sa fille, le pagne imbibé de sang et très affaiblie, se tordant de douleur au ventre. Elle lui explique son calvaire sans rien omettre. Le père saisit aussitôt la gendarmerie.
Informé, le centre social assure la prise en charge médicale de la survivante. Vu son état assez critique, elle sera évacuée au CHR de Bouaké où elle a subi une intervention chirurgicale. Sa vie est certes hors de danger, mais Sanata gardera à jamais les séquelles de ce viol. Car à en croire sa mère, le diagnostic du médecin traitant indique qu’elle ne pourra plus jamais avoir d’enfant et sa santé reste encore précaire.
Les parents sollicitent de l’aide pour au moins donner une santé parfaite à leur fille Après ce viol. « Elle se plaint de douleur au ventre tout le temps. De très fortes douleurs. Nous devons retourner encore à l’hôpital pour des examens plus poussés, en vue de la traiter convenablement. Mais nous n’avons plus de moyens. Nous sollicitons des personnes de bonne volonté à nous venir en aide », implore la mère.
Ouattara Djakaridja, le violeur est aux arrêts. Il séjourne actuellement à la maison d’arrêt et de correction de Katiola. Après son acte ignoble, il n’a pas cherché à s’enfuir. Il est juste allé rendre visite à un ami dans un autre quartier. C’est là-bas que les agents de la gendarmerie de Dabakala ont mis la main sur lui.
Pour certains, Ouattara Djakaridja a opéré ce viol pour se venger de la famille. Vu qu’il n’était nullement inquiet de son sort. Il aurait dû s’en fuir vu la gravité des faits. Une hypothèse peu probable. Puisque selon les témoignages, il n’y avait aucune animosité entre les deux familles. C’est d’ailleurs pour cela que Sanata s’y est rendue sans arrière-pensée. D’autres, par contre, parlent de mysticisme qui demande que des hommes couchent avec des jeunes filles vierges pour avoir beaucoup d’argent. Le mis cause, pour l’instant, n’a rien dit sur ses motivations réelles.
Fatime Souamée, Correspondante régionale