Invité le mardi 20 février 2024 via Zoom sur la chaîne de télévision Égyptienne Channel One, Emerse Faé est revenu sur le parcours historique des Éléphants lors de la 34è édition de la CAN 2023. Il s’est également projeté sur les chantiers qui l’attendent, tels que, les éliminatoires de la coupe du monde 2026 et la CAN 2025 au Maroc.
La CAN 2023, pouvez-vous nous raconter votre début à la tête de la sélection ?
Nous avons connu de nombreuses difficultés en phase de groupes. Nous avons perdu de manière humiliante contre la Guinée équatoriale et nous avons dû attendre pour affronter la Zambie, mais le Maroc nous a fait un cadeau inattendu. La victoire du Maroc sur la Zambie a été pour nous comme le baiser de la vie et nous a permis de revenir, et nous en remercions le Maroc.
Le Président de la Fédération de Football de Côte d’Ivoire m’a demandé au départ du sélectionneur : « Es-tu prêt à accomplir la mission ? » Je lui ai dit que j’étais prêt.
Quel a été votre message aux joueurs après votre sortie de la phase de groupes ?
Le premier mot que je leur ai dit a été que nous avions franchi la dernière étape par la petite porte, et que Dieu nous avait donné une seconde chance, et nous devons y adhérer, et nous ne devons pas perdre cette opportunité, sinon personne ne nous pardonnera. et nous devons améliorer notre image auprès de notre peuple. J’essayais de leur inculquer un esprit positif.
Quel match a été le plus difficile pour vous dans le tournoi ?
Le match contre le Mali a été le plus difficile du tournoi. Nous avons souffert dans les 30 premières minutes contre eux et nous avons joué à dix. C’était le match le plus difficile et le plus complexe et j’ai demandé aux joueurs de jouer comme une seule unité, mais nous avons réussi à marquer deux buts.
Il y avait des surprises dans cette compétition ?
C’était un beau tournoi, et les difficultés rencontrées par les grandes équipes étaient le secret de la beauté de la CAN 2023. C’était merveilleux de voir l’évolution des petites équipes. Désormais, il n’y a plus de petite équipe en Afrique, et c’est ce que la CAN 2023 a prouvé. La plus grande surprise de la Coupe des Nations 2023 a été notre défaite en quatre contre la Guinée équatoriale, et la deuxième surprise a été la victoire de la Mauritanie sur l’Algérie et la sortie de l’Algérie de la phase de groupes de cette manière.
Qu’en pensez-vous du soutien de Didier Drogba et la prestation de Sébastien Haller ?
Il était très enthousiaste, comme le peuple ivoirien. Il nous a particulièrement soutenu et nous a toujours parlé de l’importance de remporter le titre, et je le remercie pour son soutien à tout moment.
Le retour et l’éclat de Haller ? Haller a d’abord surmonté la maladie avec la détermination qui lui a permis de revenir même s’il n’était pas complètement préparé pour la Coupe des Nations, mais grâce à son travail acharné et à sa diligence, il a pu briller. Haller a insisté pour être présent et a mis en place un programme intensif pour être avec l’équipe. Sa blessure avant le tournoi était grave et nous n’étions pas sûrs de sa présence et il nous a toujours dit qu’il avait le sentiment qu’il marquerait en finale, et son histoire avec la maladie et l’histoire de la Côte d’Ivoire aux Nations 2023. Cup est une histoire qui sera racontée par des générations.
A qui dediez-vous votre médaille d’or?
Je la dédie à ma famille qui m’a soutenu dans chaque moment difficile. J’ai vécu des moments difficiles dans ce tournoi. Je ne pouvais pas dormir et personne n’était à mes côtés à part ma famille.
Les prochains challenges à relever ?
Le Maroc est un merveilleux exemple du football africain après que cette équipe ait atteint les demi-finales de la Coupe du monde. C’est devenu un objectif pour toutes les équipes africaines. Pourquoi une équipe africaine ne gagne-t-elle pas la Coupe du Monde ? J’ai une tâche difficile et complexe lors des éliminatoires de la Coupe du monde. Notre ambition est de remporter un grand succès en Coupe du Monde et d’y aller avec de grandes ambitions, comme l’a fait l’équipe nationale marocaine. Désormais, je me concentre entièrement sur l’équipe nationale de Côte d’Ivoire.
Interview retranscrite par
Anicet ZIO