Le monde agricole n’est pas du tout content. Marcel Tia, président du Conseil National des Syndicats Agricoles (CONASACI) et l’ensemble des membres de son organisation ont organisé un conclave à Daloa, dans la région du Haut-Sassandra. Pour ces acteurs du secteur café cacao, il s’agit de protester contre le fait que le cacao soit acheté en Côte d’Ivoire à mille (1000) FCFA / Kg alors qu’il est vendu à 5 100 FCFA /Kg au Cameroun, à 3 000 FCFA/Kg à Madagascar, 2000 FCFA/Kg au Ghana Voisin.
Les acteurs de la filière ont déterminé la période de la grève illimitée au 28 mars 2024
« Nous avons beaucoup de vautours dans la filière café-cacao. Nous avons beaucoup de parvenus qui sont venus de nulle part et qui se disent producteurs et leaders de la filière café-cacao, mais ce sont ces leaders-là, qui sont toujours en train de lutter des perdiems à la CAISTAB. Ça n’honore pas un paysan et je suis sûr et certain que ce ne sont pas des paysans. Quand le président Koné Moussa a lancé le mouvement de grève pour le 28 mars 2024, on s’est associé à plus de 200% à ce mouvement de protestation. Parce qu’il fait qu’on mette fin à la forfaiture dans la filière café-cacao. Des gens qui ne maîtrisent pas la filière se font passer pour des experts » s’est désolé Marcel Tia.
Il a par ailleurs lancé un message de soutien au syndicat national agricole pour le progrès de Côte d’Ivoire (Synap-CI). « C’est pourquoi je veux dire à tous les paysans de Côte d’Ivoire. Vous avez vu, nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Nous avons crié et personne n’est venu à notre aide. C’est à nous de nous battre pour arracher notre indépendance. C’est pourquoi il faut que tous les paysans soient mobilisés comme un seul homme. », a-t-il déclaré avant de martelé que dès le 28 mars, plus rien ne sortira de leur plantation.
Serge NDRIN