Le président gabonais, Ali Bongo a profité de l’occasion de la cérémonie de la célébration de la fête nationale d’indépendance pour se prononcer sur ses ambitions pour l’avenir du pays. C’était le 16 aout 2022.
« Jamais je ne vous abandonnerai » ou encore « je continuerai dans les mois et années à venir à nourrir des ambitions, de grandes ambitions, pour le Gabon ». Tels sont les propos du chef d’état gabonais, Ali Bongo.
Apparemment, Ali Bongo se sent prêt pour la prochaine élection présidentielle de 2023. Achever ce qu’il a commencé est, selon lui, l’objectif qui le maintient encore dans le fauteuil présidentiel.
L’heure est d’abord à l’action et Ali Bongo reste maître de son agenda, a expliqué David Ella Mintsa, le porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG, parti au pouvoir) à au correspondant au Gabon. Pour Yves-Laurent Goma: « Le propos du président me parait sans équivoque, le chef de l’État dans ce discours indique clairement que son ambition pour servir le Gabon reste intact, de ce fait il se projette dans l’avenir en évoquant, notamment, les grands défis que constituent la problématique de la création d’emplois, l’amélioration des performances du secteur éducatif. Il n’y a donc pas besoin de spéculer outre mesure sur le sens de telle ou telle phrase qui ferait allusion à la prochaine élection présidentielle. La posture du Président est claire, le chef de l’État est dans le temps de l’action, il est à la tâche pour répondre aux nombreuses attentes de nos compatriotes.»
De l’autre côté, l’opposition qui juge un bilan catastrophique d’Ali Bongo, crient au scandale à la déclaration fait pas le chef d’état. L’opposant Albert Ondo Ossa, professeur d’économie à l’université de Libreville, ancien ministre de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, estime au contraire au micro deClaire Fages que le bilan d’Ali Bongo est négatif et qu’il doit se retirer : « Quand on revoit les déclarations d’Ali Bongo en 2009, on se rend compte qu’en quatorze ans, aucune d’entre elles n’a été réalisées. Le Gabon a connu une dégradation sérieuse, Bongo en quatorze ans de pouvoir n’a jamais été aux côtés des Gabonais, encore moins des couches sociales les plus défavorisées. Il a plutôt, durant ses années de pouvoir, été aux côtés de ses amis, aux côtés de jeunes incompétents, sans qualifications ni expérience, aux côtés de délinquants reconnus ayant détourné des biens et des fonds publics. Pour ma part, ce qu’Ali Bongo a de mieux à faire, c’est se taire et se retirer.»
Apparemment, le chef de l’état Gabonais, Ali Bongo ne s’est pas encore réveillé de son rêve pour l’avenir du pays. Il est au pouvoir depuis le 16 octobre 2009. Il a succédé à son père Omar Bongo.
Daniel bini, stagiaire (source : Rfi)