A Abidjan, le 4 septembre 2024, plusieurs journalistes membres de la Fédération des Journalistes Africains (FAJ) sont réunis pour parler du changement climatique.
Depuis sa création en 2007, la FAJ, branche régionale de l’International Federation of Journalists (IFJ) s’est imposée comme un acteur clé dans la défense des droits des journalistes africains. Elle œuvre pour la protection des libertés d’expression, le développement syndical, et la représentation des journalistes auprès des institutions internationales telles que l’ONU et l’Union Africaine.
L’Afrique face au changement climatique
L’Afrique est l’un des continents les plus touchés par le changement climatique. Les températures en hausse, les précipitations irrégulières et les événements extrêmes tels que sécheresses et inondations affectent gravement les secteurs agricoles et les ressources en eau. L’agriculture, vitale pour de nombreuses économies africaines, subit des perturbations qui aggravent l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Les pénuries d’eau affectent également l’accès à l’eau potable et les systèmes d’irrigation, freinant le développement économique de la région.
Le rôle crucial des médias sur la question climatique
Les médias jouent un rôle fondamental dans la sensibilisation aux enjeux climatiques. Un journalisme climatique efficace est essentiel pour rendre les informations scientifiques compréhensibles pour le grand public. Les journalistes africains sont en première ligne pour humaniser les impacts du changement climatique en mettant en lumière les difficultés des communautés locales et en questionnant les actions des gouvernements et des entreprises. Toutefois, ils font face à de nombreux défis : manque de données fiables, censure, harcèlement, ainsi qu’une formation et un financement insuffisants.
La réunion de la FAJ à Abidjan : Plaidoyer pour la justice climatique
En parallèle du sommet des ministres de l’environnement, la FAJ a organisé cette conférence pour plaider en faveur de la justice climatique et faire entendre les voix africaines face aux défis climatiques croissants. Lors de cette réunion, plusieurs témoignages de divers participants ont été entendus. Nadine, militante ougandaise, a décrit les répercussions sévères du changement climatique sur l’agriculture en Ouganda. “Le changement climatique a des répercussions dramatiques sur l’agriculture en Ouganda, qui est le principal moyen de subsistance pour la majorité de notre population. Les saisons agricoles sont de plus en plus imprévisibles, ce qui rend difficile la planification des cultures. Nous avons connu des périodes de sécheresse prolongée suivies de pluies torrentielles qui détruisent les récoltes. Ces conditions météorologiques extrêmes mettent en péril la sécurité alimentaire et poussent de nombreux jeunes à quitter les zones rurales pour les villes à la recherche de meilleures opportunités”, explique-t-elle.
À la conférence se trouvait également l’ONG JVE dont le directeur international, M. Sena Alouka a expliqué que leur présence à la conférence était directement liée aux objectifs de l’ONG. « En plus de promouvoir la participation des jeunes au développement durable, au Volontariat et au leadership, elle lutte aussi pour une bonne préservation de l’écologie et défend ce qu’on ne doit pas détruire comme les animaux, les mangroves, les systèmes écologiques », a-t-il déclaré. Cela illustre un engagement complet qui allie la sensibilisation des jeunes et la protection de l’environnement, en reconnaissant l’importance de chaque composant de l’écosystème.
Cette conférence a été marquée par la présence de plusieurs personnalités dont M. La Gaud Alex, Conseiller spécial du Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, M. Omar Faruk Osman, Président de la FAJ, Ambassadeur Ali Daud Mohamed, Président du groupe des négociateurs africains sur le changement climatique et Mr Jean-Claude Coulibaly, Président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, qui a prononcé le mot de bienvenue.
Rebecca Dabiré