Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la République de Mauritanie, de 2008 à 2018 sera jugé pour acte de « corruption, blanchiment d’argent et enrichissement illicite ». Il comparaitra devant la justice avec 11 autres accusés, tous des dignitaires de son régime.
Parmi ses co-inculpés figurent un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres et plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires.
Inculpé en mars 2021 pour ces faits présumés, l’’ex-chef d’Etat a été placé en détention en juin 2021 pour non-respect, selon la justice, des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public, avant d’être relâché début janvier pour raisons de santé.
Il faut noter que c’est en août 2020 qu’il a été décidé de l’ouverture d’une enquête sur la gestion de l’ex-président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, pendant ses dix ans de règne. Et la commission chargée de l’enquête a toiletté plusieurs dossiers dont la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l’Etat, la liquidation d’une société publique assurant l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires, des activités d’une société chinoise de pêche, etc.
Pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz ceci représente un camouflet, d’autant plus que lui-même affirme que c’est une attaque visée contre sa personne. Néanmoins il ne se fait pas plus un mauvais sang, car il s’estime protégé par l’immunité que lui confère la constitution.
Ludo A