‘’Les démocrates de Côte d’Ivoire’’, dirigé par Seraphin Prao, réclame une bienveillance sur les cas Blé Goudé et Soro Guillaume. Ces deux leaders vivent en exil.
Le président ‘’des démocrates de Côte d’Ivoire’’ appelle les autorités ivoiriennes à favoriser le retour des deux personnalités politiques. Cela contribuera à la cohésion sociale et à l’édifice de la Nation ivoirienne.
Le mouvement estime que la situation de l’ex-président de l’Assemblée nationale et de Charles Blé Goudé dout interpeller. Elle fait partie intégrante de la problématique de la réconciliation nationale, kit-on dans la note.
Le cas Blé Goudé interpelle Séraphin Prao
Sur le cas Blé Goudé, Sérpahin Prao explique que la CPI a jugé Blé Goudé et Laurent Gbagbo. Elle les a définitivement acquittés des charges retenues contre eux. « L’un, le Président Laurent Gbagbo, a pu rentrer librement en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021 », a-t-il dit. Il a plaint le cas de Blé Goudé. Ce dernier reste bloqué à la Haye dans une nouvelle prison qui ne dit pas son nom, pense-t-il.
Le gouvernement lui refuse, jusque-là, le passeport ordinaire auquel tout citoyen ivoirien a droit. « A moins que Blé Goudé ait été déchu de sa nationalité ivoirienne sans que les ivoiriens en aient été informés. Mais, heureusement, cela n’est pas le cas, a-t-il poursuivi.
« Les Démocrates de Côte d’Ivoire » demande au gouvernement de laisser rentrer le ministre Charles Blé Goudé. Rien, même pas des calculs politiciens, ne justifie qu’il soit maintenu loin de son pays. Il n’a plus rien à faire à la Haye. En effet, les juges n’ont ou établir sa culpabilité.
Pour remettre le ministre Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale, le gouvernement de Côte d’Ivoire n’a pas trainer les pieds. Pourquoi le fait-il maintenant lorsqu’il s’agit de l’autoriser à rentrer chez lui, dans son pays ? Cela fera bientôt un an que le ministre Charles Blé Goudé attend son passeport, un simple passeport » se sidère-t-il.
Et le cas Guillaume Soro ?
Pour le cas Soro, il appelle à la magnanimité de Ouattara. Il a rappelé l’histoire de Gbagbo en conflit avec Houphouët Boigny. Il l’a amnistié après lui avoir attribué une sanction.
La situation du ministre Charles Blé Goudé fait écho à celle de l’ancien président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume. Il est vrai que la justice a condamné Soro Guillaume à la prison à vie pour « complot et tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat ».
« Les Démocrates de Côte d’Ivoire » rappelle Gbagbo a été condamné le 6 mars 1992 à deux ans de prison ferme pour « voies de fait » en vertu de l’ordonnance n°92-80 du 17 février 1992.
Mais Houphouët-Boigny, dans sa magnimité d’homme de paix et de père de la nation, a amnistié et libéré Laurent Gbagbo et tous ses compagnons emprisonnés. Il n’a pas tenté d’anéantir leur carrière politique en faveur de son parti ou d’un successeur putatif. Le Président Laurent Gbagbo, s’étant retrouvé lui-même dans une situation encore plus dangereuse et inconfortable que celle vécue par le Président Félix Houphouët-Boigny, a fait preuve des mêmes dispositions d’esprit et de cœur que ce dernier. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » demande au Président Alassane Ouattara de s’inspirer de l’exemple du Président Félix Houphouët-Boigny recevant le mercredi 14 septembre 1988 Laurent Gbagbo dont il a facilité le retour d’exil le mardi 13 septembre 1988 et qu’il a amnistié après les événements malheureux du 18 février 1992 », a souhaité Prao Séraphin.
Ce que Séraphin Prao attend de Ouattara
Il n’a pas manqué d’inviter le ministre de la réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, à s’impliquer dans ce processus de retour des fils du pays. « Le mouvement ‘’Les Démocrates de Côte d’Ivoire’’ demande aussi avec insistance au ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale de porter sur ses épaules cette charge de ses frères Blé Goudé et Soro Guillaume et de lui trouver une issue heureuse auprès du Président de la République. L’ancien président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume et le ministre Charles Blé Goudé restent des acteurs majeurs du paysage politique ivoirien. Dans l’analyse structurelle de la matrice politique ivoirienne, ils font partie, avec bien d’autres, des variables tendancielles dans le questionnement du futur politique en Côte d’Ivoire. La réconciliation nationale ne peut donc se faire sans eux. La réconciliation nationale avec eux comme acteurs du processus n’est pas une option. Elle est une nécessité de notre développement à intégrer dans toutes les projections macro-économiques. Il faut donc éviter les méthodes à la hussarde face à cette donnée essentielle de la réconciliation, prélude à un cadre institutionnel stable », a-t-il fait savoir.
Prao Séraphin dans sa déclaration a fait plusieurs propositions notamment sur la phase 5 dialogue politique achevée récemment et il souhaite au titre des recommandations que soient adoptées s’il devait s’en tenir d’autres rencontres des mémorandums d’accord qui obligeraient les gouvernants à s’en tenir au respect des résolutions prises lors des discussions. Il s’est penché également sur le mode de gouvernance gage de la stabilité économique d’un pays.
Assamoa Agnero