Les soldats ivoiriens détenus au Mali sont rentrés au pays dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier 2023. Accueillis à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny par le président de la République, Alassane Ouattara, plusieurs membres du gouvernement et les familles desdits soldats.
Les désormais ex- soldats ivoiriens détenus au Mali, condamnés lourdement par la justice de ce pays pour crimes d’attentat et de complot contre le Gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour objectif de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur, sont de « retour au bercail » pour employer l’expression de leur porte-parole, le lieutenant Kouassi Adam’s. Ils ont été accueillis par le président de la République, Alassane Ouattara, au cours d’une cérémonie organisée à l’aéroport international d’Abidjan dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier 2023.
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« Mission accomplie ! », c’est l’une des formules par laquelle le chef de l’Etat Alassane Ouattara a célébré le retour des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis quasiment 6 mois. Assumant ainsi qu’il est celui qui a « ordonné cette mission » de maintien de la paix dans ce pays frère. Logiquement, dira-t-il, ces soldats étaient la 8ème rotation d’une mission devenue presqu’ordinaire de soutien aux forces internationales qui aident le Mali à sortir de sa guerre contre le terrorisme. Avant que ne survienne ce « malentendu administratif ». Alassane Ouattara a salué « le courage, la discipline, la ténacité et le patriotisme » de ces soldats. Il leur a dit qu’ils n’ont « rien à se reprocher ». Non sans avoir remercié tous les Chefs d’Etat qui se sont impliqués pour leur libération. Il a mentionné nommément les présidents Faure Gnassingbé du Togo et Umaro Sissoco Embaló de Guinée-Bissau, Président en exercice de la CEDEAO. Ainsi qu’Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’ONU.
Les soldats ivoiriens détenus au Mali ont passé 6 mois dans ce pays. Ils ont été arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako. Les autorités maliennes les ont traités de « mercenaires » mandatés pour déstabiliser le Mali. Depuis, un ballet diplomatique s’était installé entre Bamako et Abidjan avec la médiation du président togolais, Faure Gnassingbé. Ils ont été condamnés par la justice malienne à 20 ans de prison et 2 millions de fcfa d’amende chacun avant d’être graciés par le chef de la junte au pouvoir au Mali, quelques jours plus tard. Toutes les organisations régionales et sous régionales se sont impliquées dans la résolution de cette crise qui prend donc fin avec la libération et le retour en Côte d’Ivoire de ces désormais ex soldats détenus au Mali.
Franck ETTIEN