24 heures après la réunion du directoire du Rhdp, sur les missions à déployer dans les différentes bases du parti, un militant de cette formation politique, en vue de la restructuration, un leader de jeunesse sort de sa réserve pour marquer le dysfonctionnement au sein de leur maison commune.
A travers une lettre ouverte, il s’adresse au président du directoire du Rhdp, afin de repenser la stratégie d’approche des bases. Son cri du cœur, selon lui reflète le malaise existentiel au sein du parti au pouvoir.
Ces écrits lui permettent ainsi de pointer du doigt le problème et d’en appeler à la réaction idoine des autorités du parti.
Son propos
La réaction du président du directoire monsieur le ministre d’État doit être souple et non autoritaire fasse aux propositions des cadres et militants du Rhdp .
Le ministre d’État Koné Kafana n’est pas arrivé à ce poste par figuration. Il le mérite bien dû à son passé. Il a été le maître d’ouvrage dans les années RDR. Secrétaire en charge de l’organisation et de l’implantation du parti, le ministre a implanté le Rdr sur l’ensemble du territoire ivoirien.et cela nous a valu le pouvoir d’État en 2010. C’est au résultat de ce grand travail que le président Alassane Ouattara l’a investi à nouveau de sa confiance pour mieux réorganiser le Rhdp.
Que faut-il savoir ?
L’enjeu est-il le même ?
Est ce qu’il faut utiliser la même stratégie ?
Il faut savoir qu’il y’a problème à la base. Le Rhdp souffre énormément. Et cela est dû à sa composition et à son découpage sur terrain. Voilà qu’hier un officier de la douane disait: que le discours « ils viennent d’arriver le choc » c’est bien la preuve qu’il y’a problème. Mais le président du directoire dans son travail technique a banalisé le point de vue de ce cadre.
Voilà en réalité ce qui va beaucoup coincer le travail une fois sur terrain.
L’enjeu n’est plus le même.
Si hier le ministre Koné kafana a réussi son travail d’implantation aussi facilement c’est parce que le militant du RDR devait défendre son identité culturelle et nationale. Il fallait lutter contre son rejet et toutes formes d’exclusions. Le désir et la volonté de conquérir le pouvoir étaient une mission absolue.
Ce qu’il faut reverser aujourd’hui c’est la déconnexion entre la hiérarchie et la base. C’est la déception au niveau de la base.
En gros les attentes pour le pays sont en bonne voie grâce à la vision éclairée de SEM ALASSANE Ouattara. Mais le rapport entre les militants et les cadres désormais est atteint de la mauvaise gestion.
Positionnement entre les cadres. Conflits jamais traité en faveur de la base. Des choix opposés à la vision de la base. Tout cela a mis hors la confiance entre le militant et son responsable politique.
Désormais c’est un militant déçu totalement et n’est plus prêt à soutenir la forfaiture. Il préfère que donner sa voix à l’élection présidentielle et non aux élections locales où il ne trouve aucun intérêt.
Le ministre doit revoir sa matrice d’action. Il ne suffit pas de dire le militant au cœur du parti. Il faut prendre en compte les véritables préoccupations des militants.
Encore des cadres hier ont insisté sur les litiges, le ministre a balayé ces propositions de la main. Attention une fois de plus.il faut en tenir compte.
Il faut vouloir toujours bâtir une bonne maison avec de vrais piliers.
Il faut toujours diagnostiquer. Le mal est profond. Réglons ces petites questions afin de dérouler la nouvelle machine.
Voilà bien Yopougon qui en est l’illustration.
Un environnement malsain. Deux cadres pour un même fauteuil. Tu iras vers les militants pour beau parler des nouvelles dispositions mais sache que cela ne changera rien des positions des militants qui vote. Et cette situation est monnaie courante partout dans nos bases (Abidjan, intérieur) la plupart de nos défaites viennent de là. La défaite de Yopougon, d’Anyama, de Port-Bouet, de Ferkessedougou… Des indépendants de notre parti nous gagnent et nous font perdre souvent au profit de l’opposition.
La stratégie doit changer.
Nous sommes au pouvoir de plus 10ans. Le discours doit changer contrairement quand nous étions à l’opposition.
Voilà pourquoi la stratégie doit également changer.
Désormais nous sommes en face des militants déçus de leurs cadres. Nous sommes en face du mauvais choix et nous sommes en face des militants qui sont encore sur le carreau et même des militants qui ont vu leurs parents mourir et rien a été fait pour eux.
Rien ne consistera à rendre le discours dur. Toutes les propositions sont bonnes et à prendre en compte.
Pourquoi pas une mission d’évaluation d’abord ?
Après une mission de règlement de différends et enfin une mission technique.
Le plus important c’est de faire en sorte que le militant retrouve sa place. Et cela n’est possible que dans la vérité en prenant en compte ses préoccupations.
À bon entendeur salut !
Que Dieu facilite.
Traoré Brahima
Leader d’opinion RHDP
Président de jeunesse Rhdp.
Enseignant.