A travers la voix d’un des leurs, la population du canton de Kagnene situé dans la région du Béré, est lassé d’attendre son ambulance en vue de l’évacuation sanitaire des malades vers les centres de santé. Pour elle, après avoir reçu une ambulance depuis maintenant deux ans, elle ne voit toujours pas son fonctionnement dans leur localité d’où l’objet de leur plainte.
Le droit à la santé est le droit à un niveau de santé minimum, universel, c’est-à-dire auquel chacun a droit. Ce droit s’inscrit de plus en plus dans les accords internationaux (en particulier avec la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention relative aux droits des personnes handicapées).
L’article 9 de la Constitution ivoirienne de 2016 dispose que “toute personne a droit à l’éducation et à la formation professionnelle. Toute personne a également droit à un accès aux services de santé.”
Ainsi privé des âmes de ce droit élémentaire peut s’apparenter à un crime tant des patients meurent faute d’ambulance suite à leur évacuation.
Le Canton Kagnene c’est plus de 50.000 âmes qui y vivent. On ne peut pas parler de laisser le donateur jouir de tous ses avantages comme le soutient un défenseur farouche du patron du conseil régional étant donné que cet engin (ambulance) est prêt et garé aux 2 plateaux depuis deux ans pendant que les patients meurent.
C’est inacceptable de transporter des malades, à vélo, à moto, ou même les plus nantis ou Chanceux utilisent des tricycles.
Les défenseurs de cette forfaiture se rendront complice de tout ce qui pourrait arriver comme drame suite aux évacuations de nos parents. Nous en avons marre.
Trop c’est vraiment trop !
Bakayoko Mamadou, ressortissant du canton de Kagnene