Les assauts contre les tarifs du nouveau péage de l’autoroute de Grand-Bassam ne sont pas à leur terme. Depuis la mise en exploitation de cette infrastructure routière, le vendredi dernier et les explications du ministre Amédé Kouakou sur les tarifs appliqués, la grogne sociale ne cesse de croitre.
Des politiques aux acteurs de la société civile en passant par les transporteurs, tout le monde en veut au gouvernement pour n’avoir pas tenu compte des conditions de vie des populations. Chacun évoque le coût élevé des tarifs dont le basique pour les véhicules légers est fixé à 1000f.
Cette décision ne reçoit pas l’avis de tous. Jean Baptiste Koffi, président du Collectif des consommateurs, a au cours d’un débat sur une chaîne de télé dénoncé ces tarifs du péage de Grand-Bassam qui viendront selon lui étouffer les consommateurs qui ne le sont déjà par les taxes et autres frais d’imposition.
Jean Bonin, ex membre du Fpi (Front populaire ivoirien), n’est pas en reste des critiques. Pour lui le gouvernement devrait revoir sa copie. « Si l’autoroute Abidjan-Yakro est maintenu à 1250f par tronçon alors qu’elle a moins de trafic que Bassam et qui plus est-elle est exploitée par la même structure, le fonds d’entretien routier (Fer) objectivement, je ne vois aucune raison financière qui justifierait que le péage sur ce tronçon Abidjan Bassam soit établi à 1000 f pour les véhicules légers et même à 3500f pour les autocars notamment », s’est il interrogé.
Comme lui, Pulchérie Gbalet, d’Alternative Citoyenne ivoirienne (Aci) embouche la même trompette pour parler des besoins des populations. « Cela fera 40 à 48000 F par mois pour ceux qui sont véhiculés (plus du coût de certains loyers) et ceux qui ne le sont pas 9600f à 14400f par mois (le coût d’un sac de riz). Plusieurs habitent ces villes dortoirs pour éviter les loyers exorbitants d’Abidjan », a-t-elle expliqué.
Les représentants des partis politiques notamment le Ppa-ci et le Pdci eux au-delà du gouvernement indexe la politique du Rhdp qui ne tient pas compte selon eux des conditions de vie des Ivoiriens. Quant aux transporteurs, à travers la voix de la Cngr-ci (Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire), le tarif du péage de Grand Bassam doit être rapporté à 250f pour les véhicules légers.
Ludo A