Il l’a fait ! Il a réussi à se payer les scalps de Nadal, de Djokovic et de Zverev, pour gagner à 19 ans le vainqueur du Master 1000 de Madrid. Désormais, numéro 6 mondial, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour preuve, quand on lui demande s’il a des limites, il répond sans hésitation et avec conviction » je ne crois pas »
Lui, c’est Carlos Alcaraz. Il a juste eu 19 ans le 5 Mai 2022. Mais il vient de bouleverser l’ordre du tennis mondial.
Il n’a pas de vécu, ne maitrise pas les rouages, mais son talent et son travail parlent pour lui. Et déjà l’avenir du tennis mondial semble lui appartenir.
Avec lui, le tennis prend une nouvelle dimension, une nouvelle trajectoire. Avec des joueurs d’une nouvelle génération qui, forcément, va bousculer l’ancienne qui sera obligée de ranger ses raquettes aux placards.
Alcaraz, devenu joueur professionnel de tennis, il y a seulement 4 ans, s’est imposé avec brio en très peu de temps dans le top 10 du classement ATP.
Ce n’est ni le fruit du hasard, ni un quelconque arrangement d’un groupe de « marmaille us » qui auraient la mainmise sur cette organisation du tennis mondial. Mais, tout simplement le résultat du travail soutenu par un extraordinaire talent.
Particulièrement précoce, c’est à 15 ans, en Avril 2019 qu’il remporte son premier tournoi Challenger à Alicante en Espagne. Sous la direction de son entraîneur Juan Carlos Ferrero, il enchaîne les tournois : Wimbledon, ATP500 de Rio de Janeiro. Ses performances sont vertigineuses et les superlatifs sur ses qualités pleuvent de partout.
David Gofffin, Gasper Ruud, Andrian Mannarino, font les frais de son talent et de sa combativité. Seul Rafael Nadal, son idole, le bat le jour de ses 18 ans. Mais un an plus tard, il ne tremble pas face à ce même Nadal. Avant de renvoyer, le jour suivant, le grand Djokovic faire la révision de son tennis.
Talent, perspicacité, endurance et mental de fer, telles sont les qualités de ce gamin qui porte désormais sur ses épaules l’espoir d’un nouvel ordre du tennis mondial.
Un passage de génération qui devrait, sous nos cieux, nous inspirer.

Au lieu de cela, nous subissons les arrangements de vieux ringards « marmailleurs », assis sur leurs certitudes empiriques et qui sont réfractaires à tous les changements porteurs d’espérance. Et pour mieux asseoir ce triste comportement dans nos esprits, on n’hésite pas, avec le concours de certains médias, à faire la promotion de la médiocrité et de la luxure.
Une société où le travail et l’excellence sont vus comme des valeurs à ne pas imiter.
Un pays où les valeurs font place à la « merde » pour une émergence abrutissante.
Il est temps de revoir nos codes et regarder l’avenir de ce pays sous le prisme du travail, des compétences et du talent. Et une nouvelle génération de jeunes est prête à relever ce défi. Car, à l’instar de Carlos Alcaraz, nous devons bien comprendre « qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années »
Henri-César Sama, Ancien ministre de la communication de Côte d’Ivoire