Ce mardi 1er février 2022, des journalistes vont comparaitre devant le tribunal de première instance de Daloa. Une association de dozos (chasseurs traditionnels) a porté plainte contre eux pour diffamation.
Vamara Coulibaly, directeur de publication du journal l’Inter et un journaliste correspondant de ce journal à Daloa, Marcel Zépré, comparaissent sur convocation de Sory Dosso, président de la Fédération nationale des confréries dozos de Côte d’Ivoire (Fenacodoci). Le patron des dozos leur reproche des faits de diffamation, de publication de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public.
Dans un courrier adressé au président de l’Unjci (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire) pour le tenir informé de cette situation, et dont adjuwa.net a pu avoir connaissance, le DP, Vamara Coulibaly explique que les faits sont relatifs à un article produit par Marcel ZEPRE sur la confrérie des dozos. Avec pour titre : « Réunis à Daloa, hier, des milliers de dozos en colère. Ce qu’ils réclament. La gendarmerie et la justice saisies » paru dans l’édition de L’Inter du lundi 06 décembre 2021. Et qu’avant cette convocation devant le tribunal, Monsieur Charles DAMOE se présentant comme le Directeur exécutif de la FENACODOCI a saisi la direction de L’Inter pour exercer un droit de réponse. Ce droit de réponse a été publié dans l’édition n°7025 du mercredi 8 décembre 2021, sous le titre « Après la sortie des dozos du Haut-Sassandra, la Fédération nationale des dozos dit ses vérités».
Mais, malgré cette procédure normale de routine pour toute personne ou organisation qui se sent diffamer, de demander un droit de réponse, la direction du journal a reçu un avis à comparaître devant la justice de la part de monsieur Sory DOSSO. Ce qui étonne, du reste l’Unjci dont le président, Jean-Claude Coulibaly qui a produit un communiqué dans lequel il « exprime sa solidarité à messieurs Vamara COULIBALY et Marcel ZEPRE ». Et appelle à la mobilisation de tous les membres de l’Unjci « pour apporter leur soutien aux confrères dans cette épreuve ».
Il demande, par ailleurs, au Procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Daloa, son « indulgence dans le traitement de cette affaire, du fait que la Direction de L’Inter a publié, sans hésitation et sans aucune réserve, le droit de réponse de la FENACODOCI, conformément aux dispositions pertinentes de la loi sur la presse ».
Chris Monsékéla