La ville de Sassandra a été paralysée aujourd’hui par une cohorte d’élèves, en hommage à l’un des leurs
Après le deuxième trimestre, les élèves de Côte d’Ivoire sont entrés en congés de Pâques depuis le 8 Avril dernier. Après environ trois semaines passées à la maison, c’est aujourd’hui 25 Avril 2022 que le personnel du système éducatif retrouve le chemin de l’école sur toute l’étendue du territoire national.
Dans certaines écoles de la ville d’Abidjan où nous avons été, les cours ont effectivement repris et, ce depuis 07h30 après le salut aux couleurs. Il s’agit entre autres du Collège Catholique Saint-Viateur d’Abidjan et du Collège Privé Kadi’s Raouda sis au quartier de la Riviéra palmeraie à Cocody.
Nonobstant les choses semblent ne pas se dérouler de la même manière à l’intérieur du pays. À Sassandra, ville située dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire, les cours ont connu une perturbation. En effet, les élèves du chef-lieu de la région du Gboklè, en lieu et place de remplir les salles de classe ce matin, ont pris d’assaut toutes les voiries de la ville.
Selon les informations qui sont parvenues à adjuwa.net, il s’agit d’une grève pacifique décrétée par les élèves eux-mêmes. Si on s’en tient toujours à ces mêmes sources et informations, les élèves sont sortis si nombreux ce matin dans toute la ville de Sassandra pour rendre hommage à titre posthume à une des leurs.
Il s’agit de Grah Stella Rosemonde. Une élève qui a malheureusement perdu la vie des suites d’un avortement qui a viré au pire. C’est donc pour lui rendre hommage que ses pairs ont assiégé les rues de toute la ville.
Pour rappel, Grah Stella Rosemonde est élève en de classe de seconde au Collège Privé Mufas de Sassandra. Elle est native du village balnéaire de Niézeko situé à quelques encablures de la ville de Sassandra. Décédée il y a quelques jours, elle a aussitôt été inhumée dans son village natal à Niézeko.
C’est le lieu ici pour nous, d’attirer l’attention de nos sœurs sur les risques de l’avortement. Qui quoiqu’on puisse dire est en réalité une pratique dangereuse de nos jours et qui bat le triste record de la mort des jeunes filles écolières.
Les cours qui n’ont pas pu démarrer aujourd’hui, devraient logiquement débuter demain dès la première heure à Sassandra dans toutes les écoles après cette lourde journée émotionnelle éprouvée par les élèves et les autres acteurs de système éducatif de la ville de Sassandra.
Amédée Gbazo