La 8è conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD) a ouvert ses portes ce samedi matin, à Tunis (Tunisie) en présence du Premier ministre japonais. Et de plusieurs chefs d’Etats africains. La délégation ivoirienne est conduite par le Premier ministre Patrick Achi.
Prévue sur deux jours (samedi 27 août et dimanche 28 août 2022) pour évoquer plusieurs questions de développement du continent africain sous l’impulsion du Japon, la 8e conférence internationale de Tokyo devrait apporter une vision plus claire sur les thématiques concernant l’économie, la société et la stabilité du continent.
Cependant, ces échanges entre le Japon et les chefs d’Etats africains se tiendront sans le chef d’Etat de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo le président Président en exercice de la CEDEAO. D’après LSI Africa, celui-ci a précipitamment quitté la 8e conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique à Tunis. Pour protester contre la présence de Brahim Ghali, chef du Polisario. Il a été précédé dans cet élan de protestation, un jour avant, le vendredi 27 août 2022 par le Maroc.
Le Maroc a été plus loin. Après avoir annulé sa participation à cette conférence, il a rappelé son ambassadeur à Tunis. Cela pour dénoncer « un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives», selon un communiqué pondu par le ministre des Affaires Etrangères marocain. Qui critique, notamment Tunis d’avoir invité «unilatéralement» Brahim Ghali à ce sommet «contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation». De sorte que l’on se croirait en plein dans le conflit datant des années 70 entre l’Algérie qui soutient le front du Polisario, un mouvement indépendantiste, et le Maroc qui occupe 80 % du Sahara Occidental et réclame une souveraineté entière de ce territoire.
Cette situation risque de jeter un vrai coup de froid sur la fin de la Ticad 8.
Casimir Boh