Le directeur général de Quipux Afrique, Ibrahima Koné, était, ce jeudi 22 février 2024, l’invité de la tribune ‘’Au cœur du débat’’ du confrère Le Patriote. Il s’est prononcé sur le thème ‘’Digitalisation de l’administration du transport routier : bilan et perspectives’’.
Le Dg de Quipux Afrique, Ibrahima Koné, était l’invité, hier jeudi 22 février 2024, de la tribune mensuelle ‘’Au cœur du débat’’, du quotidien Le Patriote. D’entrée, il a fait ‘’l’historique’’ de sa structure. ‘’Il faut dire que Quipux est née d’une start-up, en 2013, avec un capital de 50 millions FCFA, et grâce à la vision de nos dirigeants, mais surtout, à la confiance qui a été mise dans cette structure, le capital est passé à 3,109 milliards FCFA. Avec 25 employés à l’époque, cette société qui battait pavillon colombien est aujourd’hui ivoirienne’’, a-t-il révélé. Puis, il a fait savoir que Quipux Afrique s’affirme dans la recherche de solutions technologiques dans le domaine du transport, et que sa vocation, c’est de porter la transformation digitale au cœur des administrations africaines au service des populations. ‘’Après 10 années d’activités, la société est à capitaux 100% ivoiriens. L’entreprise a 3 divisions. La première est en lien avec le ministère des Transports via la direction générale des transports terrestres et de la circulation (DGTTC). Cette division a la charge des activités d’enregistrement, d’édition et de délivrance des documents administratifs, en l’occurrence le permis de conduire, la carte grise…’’, a déclaré Ibrahima Koné. Poursuivant, il a soutenu que sa structure compte 35 centres répartis sur l’ensemble du territoire national couvrant les chefs-lieux de région, et participant significativement à l’amélioration du service public. ‘’Vous avez une 2è division qui est le centre de gestion intégrée et de la mobilité. Cette division s’inscrit dans l’extension de tout ce qui est en relation avec la mobilité, la gestion automatisée des infractions au code de la route. Ce dispositif qui est appelé vidéo-verbalisation permet une gestion électronique des infractions au code de la route, avec une gestion automatisée des amendes. La 3è division a pour vocation d’administrer une fourrière administrative. C’est le corollaire de la gestion de toutes les activités en lien avec la gestion des infractions’’, a-t-il précisé.
La 3è division a pour vocation d’administrer une fourrière administrative
Elle a aussi pour vocation, a ajouté le conférencier, de moderniser le contrôle routier. ‘’L’un des objectifs de cette division, c’est les barrages dits intelligents. Cette division gère aussi une plateforme de solutions intégrées à travers différents sites. Elle a pour objectif de simplifier la gestion des infractions afin de permettre une meilleure qualité de service au bénéfice des usagers. Adossée à toutes ces opérations, on a une plateforme de services interopérables qui peuvent se décliner à travers un site web. C’est une innovation ivoirienne très importante. On a différentes technologiques made in Côte d’Ivoire. Cependant, il est bon de savoir que toutes les caméras de surveillance sont gérées par la même plateforme’’, a-t-il indiqué. Le Dg a révélé que depuis le 10 janvier 2024, la vidéo-verbalisation est activée sur toute l’étendue du territoire national. ‘’Il y a eu 62.132 contraventions pour excès de vitesse sur un total de 9.457.000 contraventions, avec 6 millions de sms notifiés aux contrevenants. 28.827 permis à points retirés et 91 invalidés. Sur 5773 réclamations, 3784 ont été traitées’’, a égrené l’intervenant.
En matière de digitalisation, a-t-il signifié, il y a un système qui est interactif et qui permet l’utilisation du téléphone mobile et de recevoir un certain nombre d’informations sur le comportement des usagers sur les routes, de recevoir les PV de verbalisation. ‘’C’est un système qui s’inscrit résolument dans la transparence. Aujourd’hui, on a la possibilité d’avoir toutes les informations sur les véhicules immatriculés, d’avoir toutes les informations liées aux permis, notamment, le permis à points, d’aller sur une plateforme digitalisée pour avoir toutes les contraventions liées à votre véhicule avec les infractions que vous aurez commises sur la voie publique. L’autre élément, c’est l’accent qui est mis sur la sensibilisation et la répression pour permettre d’améliorer le comportement des usagers sur les routes, étant entendu que le facteur humain reste le premier élément mis en cause dans les accidents de la circulation. Nous nous inscrivons dans un processus d’amélioration continue’’, a-t-il confié. Il ne s’agit donc pas de s’inscrire dans une dynamique d’autosatisfaction. ‘’Il faut continuer à travailler pour que les accidents sur le Grand Abidjan connaissent davantage une tendance baissière. Le taux d’accidentalité est en nette régression également mais, il faut rester sur cette lancée et faire en sorte que les objectifs que l’administration du transport a bien voulu nous fixer soient atteints’’, a-t-il noté. Il indiquera, par la suite, que ‘’la fourrière administrative est une volonté du ministre des Transports pour que nous puissions avoir un juste équilibre entre la sensibilisation et la répression’’.
Selon toujours le Dg de Quipux, c’est aussi une variable qui vient s’ajouter à l’ensemble du dispositif qui tend à moderniser le contrôle sur les voies. ‘’Dans le cas où cette infraction nécessite une mise en fourrière, elles pourront alors conduire le véhicule dans un espace préparé et dédié à cet effet. C’est l’objectif de la fourrière administrative qui est en cours de réalisation sous la supervision du BNETD’’, a-t-il fait savoir.
Avant l’invité, Charles Sanga, directeur de publication et gérant de Mayama éditions, société éditrice du quotidien Le Patriote, a salué le Dg de Quipux Afrique dont il a loué l’expertise mais aussi, le sens du partage.
Serge NDRIN