Le conjoint de Sita Ruth ne verra plus sa femme. Pour cause une opération médicale qui a mal tourné. En effet, selon les explications du ministère de la santé dans une déclaration liminaire. Dame Doumbouya âgée de 25 ans aurait été reçue pour cas d’accouchement à l’Hôpital général de Bingerville le mardi 02 août 2022 à 12h 30, en compagnie de son conjoint.
A la suite et selon les informations communiquées au ministère, une indication de césarienne élective aurait été posée par le Dr Kohou Ignace, médecin de garde ce jour-là. Et selon le conjoint de la victime le Dr nommé aurait exigé la somme de 80.000 F Cfa pour cette opération contre 180.000 F exigée auparavant par les sages-femmes en service ce jour.
Toutes ces informations recueillies par l’organe de tutelle étant en violation des textes législatifs en vigueur recommandant la gratuité des opérations de césarienne, le ministère de la santé a instruit alors une enquête par le biais de son Inspection générale afin de tirer au clair cette affaire.
Il en ressort selon le ministère que Dame Doumbouya a été bel et bien reçue à l’Hôpital général de Bingerville le jour cité. Et le Dr Kohou après examen de la parturiente a posé une indication de césarienne pour raison de gros fœtus et circulaire du cordon. Ensuite le médecin concerné n’a pu prendre en charge la patiente sous le prétexte d’avoir accumulé une énorme fatigue. Il décide alors de la confier aux soins de ses stagiaires auxnoms de Dr Adour Ruth (Des 2e année) et Dr Ange Patrick (Des 1ere année).
S’étant chargés de faire la césarienne, il s’est remarquée que cette dernière a eu un arrêt cardiaque. Ce qui a nécessité un transfert d’urgence au Chu d’Angré. Là où Doumbouya Sita rendra l’âme.
Pour terminer il ressort de l’enquête conduite par les services du ministère que le Dr Kohou Ignace informé du transfert de la parturiente au Chu d’Angré a demandé à son anesthésiste par appel téléphonique de remettre la somme de 50 mille FCfa aux parents de la parturiente pour selon ses dires les aider à la prise en charge.
Le ministère de la santé devant ce drame et à la suite de son investigation et des faits invoqués a fait les constats suivants, à savoir entre autres que le Dr Kohou a fait preuve de négligence professionnelle en abandonnant la parturiente à ses stagiaires, pratiqué le racket en enfreignant aux dispositions pertinentes de l’arrêté interministériel N°0047 du 21 mars 2012 en son article 2 qui prescrit que la césarienne fait partie des actes et prestations qui bénéficient d’exemption sélective de paiement.
En conséquence le Dr Kohou a fait l’objet de déplacement d’office selon les mesures prises par le ministère, à savoir qu’il n’exercera plus ses fonctions dans son lieu d’affectation. Ensuite il passera en conseil de discipline afin de connaître sa sanction définitive.
Le ministère de la santé a tenu enfin à saluer la majorité des personnels de santé « qui travaillent d’arrache-pied nuits et jours pour offrir des soins de qualité aux populations ».
Ludo A