La question du proxénétisme dans la région du Hambol plus particulièrement à Niakara est de plus en plus récurrente. Du fait de l’orpaillage clandestin. L’orpaillage clandestin allie consommation et vente de la drogue et la prostitution sur les sites. Avec quelquefois des filles mineures. Certaines le font de leur propre gré. Par contre, d’autres y sont contraintes. Un réseau de proxénètes très organisé que la gendarmerie peine bien souvent à appréhender.
C’est avec grande joie que la population a accueilli l’arrestation de deux femmes soupçonnées d’être des proxénètes le 27 juillet 2022 par la brigade de gendarmerie de Niakara dans un hôtel. Elles étaient en compagnie de quatre jeunes filles âgées de 15 à 17 ans. Toutes de nationalité Nigériane. Selon une source au sein de la gendarmerie, ce sont des personnes anonymes qui les ont dénoncées et signalé leur position à la gendarmerie. Ce qui a permis de les arrêter.
Il est important de souligner ici que plusieurs filles nigérianes se retrouvent sur les sites d’orpaillage clandestins, aussi bien à Niakara, à Dabakala qu’à Katiola. Elles y sont de gré et quelquefois de force.
Plusieurs ont réussi à s’échapper de l’emprise de leurs bourreaux pour trouver refuge dans les commissariats. Deux ont été placées dans un centre d’accueil à Ferké, il y a quelques mois.
Elles ont indiqué que c’est une femme qui les fait venir du Nigeria en leur promettant un travail décent en Côte d’Ivoire. Mais une fois sur le terrain, elles sont prises au piège, obligées de se prostituer pour rembourser les frais du voyage à la dame en question.
Une enquête a été ouverte. Mais, la mise en cause n’a Jamais été appréhendée.
Espérons que ces dernières arrestations du 27 juillet 2022 permettent de démanteler le réseau de proxénètes qui sévit dans la région et ailleurs en Côte d’Ivoire.
Fatime Souamée correspondante régionale