Alors que les résultats des examens de fin d’année sont en train d’être publiés, ce qui inquiète le plus est le taux d’admission. Aujourd’hui lundi 25 juillet, la Côte d’Ivoire connaît son taux de réussite au Bac session 2022. Le résultat est évalué à 30,78% contre 29,24% l’année dernière. Soit une hausse de 1,5% des résultats.
Même si le taux est en hausse il est loin de ressembler aux années antérieures qui cumulaient autour de 40%.
La situation en Guinée n’est pas des plus reluisantes, où le taux de réussite au Bac (9,37 %) fait réfléchir le personnel d’encadrement. En effet le secrétaire général du Syndicat national de l’Education (Sne), Michel Balamou, s’en prend aux causes de ces échecs. Il déplore le fait que la quasi-totalité des admis sortent des écoles privées. Il dénonce alors l’inaction de l’Etat.
« Ma déception, c’est que tous les lauréats viennent des écoles privées. Ce qui signifie que l’école publique est en train de mourir de sa belle mort. La privatisation à outrance de l’éducation dans notre pays prouve à suffisance que si vous n’avez pas assez d’argent aujourd’hui, vos enfants ne vont plus étudier », s’est-il insurgé.
Une problématique qui donne à réfléchir d’autant plus que les résultats catastrophiques du Bepc session 2022 (28,29%), en Côte d’Ivoire ont remis au gout du jour cette question.
Pour Michel Balamou « un particulier ne peut pas construire une école, doter cette infrastructure d’équipements scolaires et d’enseignants qualifiés et que l’Etat qui est la puissance publique ne soit pas capable de doter l’école publique d’enseignants, d’infrastructures et de manuels scolaires ».
Il faut noter que pour répondre à cette question, la Côte d’Ivoire a organisé à son niveau les Etats généraux de l’Education dont les conclusions sont attendues à travers leur vulgarisation par le président de la République.
Pour l’heure, la ministre Mariatou Koné déroule sa vision de faire de l’école ivoirienne une école d’excellence.
Ludo A