L’orpaillage clandestin a la peau dure à katiola. Mais, les autorités veillent au grain. En effet, un individu soupçonné d’être le cerveau d’une bande d’orpailleurs clandestins et son gang arrêtés, il y a peu, viennent d’être jugés et condamnés par le Tribunal de Bouaké.
Au nombre de sept au total, leur procès a eu lieu le mercredi 21 septembre 2022 au tribunal de Bouaké. Ils ont été condamnés chacun à deux ans et demi de prison ferme et d’une amende de 95 millions repartie comme suite : 20 millions de FCFA à verser à l’état de Côte d’Ivoire et 75 millions à la société de développement des forêts classées (SODEFOR) pour préjudice causé.
Ces individus ont été condamnés pour des faits de déboisement des forêts classées, de création d’une zone d’habitation dans ces forêts. Et d’extradition clandestine et de commerce illégal de pierres précieuses.
Ils ont été jugés seulement pour le premier chef d’accusation. En ce qui concerne les faits d’extradition clandestine de pierres précieuses et de sable l’affaire a été référée au procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan qui a compétence en la matière.
Il faut rappeler que ces individus que beaucoup pensaient intouchables jusque-là, ont été épinglés par les agents de la société de développement des forêts classées dans la période du 6 au 8 septembre 2022. Les choses n’ont pas été faciles pour le Colonel Alifa Diabaté, responsable du Centre de gestion de la SODEFOR de Bouaké et ses hommes. Malgré tout, ils sont déterminés à démanteler tous les sites d’orpaillages dans les forêts classées de la région du Hambol, notamment dans le département de Niakara.
“Nous lançons un appel aux populations afin de collaborer franchement avec la SODEFOR en dénonçant auprès de nos agents les actes d’agression de nos forêts. C’est à ce prix que nous pourrons sauver nos forêts et des vies”, s’est adressé à la population les 6, 7et 8 septembre 2022 le Colonel Diabaté.
Il est important de préciser que la région du Hambol compte plus d’une cinquantaine de sites d’orpaillage clandestin dont la majeure partie est implantée dans les forêts classées où circulent la drogue, l’alcool et les armes, sans oublier la pollution des eaux et de l’environnement avec l’usage de produits chimiques hautement toxiques.
Fatime Souamée, Correspondante régionale