« L’initiative d’Abidjan », de quoi s’agit-il ? L’initiative d’Abidjan est une réponse de la Côte d’Ivoire à la problématique abordée par la Cop 15.
Elle a pour objectif de mobiliser entre 600 millions et 1 milliard de dollars auprès des bailleurs de fonds, lors de la Cop 15, pour restaurer les terres dégradées et augmenter durablement la production agricole en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030-2050.
L’initiative d’Abidjan devrait donc contribuer à un changement structurel de l’économie agricole ivoirienne et à la croissance économique, tout en réduisant les niveaux de pauvreté dans les zones rurales. L’initiative d’Abidjan vise à l’accroissement exponentiel de la production agricole (rente et vivrier) durable à l’échelle de la Côte d’Ivoire et de la sous-région, tout en préservant les fonctions écosystémiques des sols et autres facteurs de production. Le but de l’initiative est d’améliorer la fertilité des sols et la production agricole, débloquer le potentiel économique des sols de notre pays et aboutir à la création d’emplois pour les jeunes, l’amélioration des revenus pour les femmes qui produisent près de 80% du vivrier, mais qui ne gagnent pas grand-chose, et la redistribution de la richesse dans les zones rurales où l’on observe des niveaux de pauvreté surprenants.
Car, selon les experts du système des Nations Unies, ce sont environ 60% du territoire ivoirien et près de 100% de la partie Nord du pays qui sont affectés par la problématique des terres dégradées. Cette situation qui affecte la productivité et la fertilité de ces sols, menace fortement la sécurité alimentaire du territoire national. Pourtant, l’agriculture constitue un pilier majeur de l’économie de la Côte d’Ivoire et représente près du quart (1/4) du Produit intérieur brut (PIB) et plus de 75% des exportations. Elle est le principal moyen de subsistance de 2/3 des ménages en Côte d’Ivoire et emploie près de 70% de la population active.
L’initiative d’Abidjan est l’occasion pour la Côte d’Ivoire et l’ensemble des pays de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées. Elle permettra de soutenir la durabilité environnementale des principales chaînes d’approvisionnements de produits de base tout en protégeant et en restaurant les forêts et les terres, en promouvant les moyens de subsistance des agriculteurs et en améliorant la résilience des communautés face au changement climatique.
Assamoa Agnero avec CICG