Chaque année le monde entier célèbre la journée mondiale de la presse, à cette période de l’année. En côte d’Ivoire cette journée est souvent marquée par une procession organisée par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) autour d’un thème choisi.
Si cette célébration est commémorée ici en Côte d’Ivoire, il convient de relever un fait. Les difficultés que rencontre le secteur de la presse en Côte d’Ivoire.
Sam Wakouboué, le porte-parole de l’Intersyndicale du Secteur des Médias en Côte d’Ivoire(ISMCI) a saisi l’occasion de cette 29e célébration de la journée mondiale de la presse pour rappeler les difficultés que vivent les journalistes au quotidien.
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ATTENTION !!!!
VERS LA DISPARITION TOTALE DES ENTREPRISES DE PRESSE EN COTE DIVOIRE
Tout individu a droit à l’Information
ET POURTANT :
Un an après, le plaidoyer des Organisations Professionnelles des Médias (OPM) pour la prise de mesures permettant d’assurer plus de viabilité économique des entreprises du secteur des médias, confrontées dans leur majorité à des difficultés financières, n’a point évolué.
Notamment, la réinstauration de la subvention de l’impression suspendue depuis quatre ans, par le Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP), dans un cadre d’application et de suivi-évaluation bien défini entre les éditeurs, les représentants des travailleurs et les organes de régulation
La quasi-totalité des entreprises de presse est au bord de la faillite
Les médias de service public ne s’en portent pas mieux
La plupart des quotidiens paraissent désormais deux ou trois fois par semaine ; des patrons de presse ont tout simplement rangé le journal papier pour ne paraître qu’en version numérique
Les tirages ont drastiquement baissé; les éditeurs sont confrontés à la hausse des coûts des intrants dans la production des journaux.
Les salaires ne sont plus payés dans plusieurs entreprises de presse
La convention collective a été jetée aux oubliettes ou à peine à être appliquée dans les entreprises de presse
Les travailleurs sont confrontés à des licenciements collectifs (les cas d’agents des journaux Fraternité Matin, Le Jour Plus, Le Nouveau Réveil et Le Temps où il y a déjà eu mort d’homme pour défaut d’argent pour se soigner)
Des entreprises doivent de nombreux mois d’arriérées de salaires à leurs employés, etc.
PROPOSITION CONCRETE :
Les Organisations Professionnelles des Médias appellent toujours de leurs vœux, l’octroi d’une subvention d’au moins 0,01% du budget de l’Etat à tout le secteur. Ce soutien permettra la viabilité des entreprises de presse et leur meilleur fonctionnement.
Sam Wakouboué
Porte-Parole de l’Intersyndicale du Secteur des Médias en CI – ISMCI