Le chef de junte militaire du Soudan vient de publier un décret portant formation d’un nouveau Conseil souverain de transition. Une démarche fortement contestée par les principales organisations à la tête des manifestations, qui la qualifient “d’anticonstitutionnelle ». Elles estiment que le commandement de l’armée n’a aucun droit de prendre une telle mesure.
Formation d’un Conseil souverain de transition au Soudan. Le chef de l’armée au pouvoir, le général Abdel Fattah Al-Burhan, a émis le 11 novembre 2021, un décret constitutionnel portant formation du nouveau Conseil souverain de transition, qui sera dirigé par lui-même. La nouvelle autorité de transition est composée de trois militaires, une personnalité civile, trois représentants de mouvements armés et quatre représentants des régions.
Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, a été désigné vice-président du nouveau conseil souverain. Le comité a maintenu tous les membres de l’ancienne composante militaire. La défenseure des droits humains, Raja Nicola Abdel-Masih, seule femme issue du Conseil de souveraineté dissous, a conservé son poste dans la nouvelle autorité de transition. La nomination du représentant du Soudan oriental a été reportée jusqu’à la fin des consultations, selon le chef de la junte militaire.
De son côté, l’Association des professionnels soudanais, l’une des principales organisations à la tête des manifestations dans les rues, a exprimé dans un communiqué, son rejet de cette nomination du Conseil souverain. Rappelons que le Soudan est en proie à une crise politique aiguë depuis le 25 octobre 2021, après que le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des autorités de transition.
Source : Africa 24