Les populations des villages des forêts classées de Kouabo-Boka et Boka-Go, situées dans la sous-préfecture de Brobo (Bouaké), ont vu leurs capacités renforcée. Sur les méthodes de production vivrière agro-écologiques et la mauvaise utilisation des produits chimiques dans l’agriculture. Le jeudi 11 Août 2022,
Une initiative de l’ONG MALEBI qui veut, ainsi, lutter contre la dégradation des forêts et les dangers liés à la mauvaise utilisation des produits chimiques dans l’agriculture. Selon Madame Delphine Ahoussi, présidente de ladite ONG, cette formation permettra d’aider les personnes, vivant à proximité des deux forêts classées, à les protéger. Les formateurs ont exposé sur des projets d’investissement forestier qui ne nécessitent pas l’utilisation de vastes espaces de terres cultivables.
L’objectif de MALEBI, c’est de réussir à inculquer aux populations qu’il est possible d’avoir sans détruire la forêt. Une agriculture zéro déforestation et une production de vivriers et de maraîchers de qualité et bonne pour la santé des consommateurs. « Par ignorance, les paysans utilisent les mêmes produits chimiques qui servent pour le traitement des cultures de rente (cacao, coton, …) pour traiter les vivriers et les maraîchers. Avec tous les risques de contamination pour les consommateurs. C’est tout le sens de cette formation », a indiqué Delphine Ahoussi.
Selon le Professeur Gonety Tia Jean de l’Université Nangui Abrogoua, chef de l’équipe des formateurs, cette formation a pour but de montrer aux participants les méfaits de l’utilisation abusive des produits chimiques (pesticides, herbicides, engrais synthétiques) au niveau de la santé du sol, de la faune et des humains. « L’utilisation des produits chimiques dans la lutte contre les maladies des plantes est nécessaire, mais, elle doit se faire dans une certaine limite ». Même si les producteurs de maraîchers se voient obliger d’utiliser les produits chimiques pour entretenir les plants et lutter contre les insectes, le chef d’équipe fait savoir que « dès qu’il y a les floraisons, il y a des produits chimiques qui ne peuvent plus être utilisés. Car, ces produits chimiques sont capables de passer dans le système métabolique de la plante et se retrouver dans les fruits et les légumes ; Ce qui est un danger pour le consommateur.
La formation a été bien appréciée par les populations parmi lesquelles beaucoup ont témoigné qu’elles ne savaient pas tous les dangers exposés par les formateurs. Et qu’elles s’engageaient désormais dans la lutte contre la déforestation.
Fatme Souamée correspondante régionale