« Ensemble sauvons notre manioc », tel est le thème de la formation dont ont bénéficié 250 producteurs du département de Gagnoa ce vendredi 29 avril 2022 à l’hôtel de ville de la commune de Gagnoa. A l’initiative de cette formation sur les techniques de lutte contre les maladies du manioc, le centre régional d’excellence WAVE veut prévenir le danger qui guette la production du manioc. D’où la caravane de sensibilisation qui a sillonné les grandes villes de production dont Gagnoa.
Il y a des maladies qu’on ne peut pas soigner et pour lesquelles la sensibilisation est le premier outil de prévention. C’est pour cette raison que la caravane de sensibilisation dont Gagnoa est la quatrième et dernière étape, est organisée, a expliqué la directrice de communication et du développement, N’diaye Adja Aminata, représentant le directeur exécutif de WAVE. Selon elle, ces maladies, telle la mosaïque africaine présente en Côte d’ Ivoire et partout en Afrique, sont virales. A côté de cette maladie il y a aussi la bactériose, l’anthracnose, la nécrose du bourgeon et les pourritures des racines. Certaines de ces maladies s’attaquent aux feuilles et aux tiges des plants de manioc tandis que d’autres s’en prennent aux racines tubéreuses.
C’est pour lutter efficacement contre ces maladies que les producteurs ont été formés sur les techniques de reconnaissance des symptômes et sensibilisés sur la nécessité d’adopter de bonnes pratiques agricoles surtout en sélectionnant des boutures saines dans le processus de renouvellement de leur champ. N’diaye a fait savoir que cette campagne se déroule dans les 10 pays Wave, affirmant que la transformation du manioc passe forcément par la maîtrise des maladies qui « détruisent 70 à 100% de la production». Selon elle « On ne peut pas soigner une maladie qu’on ne connaît pas », d’où la nécessité de cette formation.
Les représentants du préfet, et du maire de Gagnoa, ont insisté sur l’assiduité des participants à cette formation. Car selon eux le danger qui guette le manioc est très sérieux. « Sauver notre manioc c’est aussi sauver notre pain quotidien à savoir notre garba et notre placali », a insisté Tahirou, le représentant du préfet de région. Il a surtout assuré de l’appui des autorités locales dans cette lutte.
Les participants quant à eux ont souhaité la multiplication des formations pour renforcer davantage leur capacité sur la surveillance des maladies et sur les bonnes pratiques agricoles.
Ceux- ci ont pris part à un jeu participatif qui leur a permis de partager leurs expériences à travers un sondage d’opinion. Pour finir, l’application « NURU » qui permet de détecter les virus à temps réel a été présentée à toute l’assemblée.
Guyssoh Kanegnon.