Alain Deny Behiri est le président national de l’Union des enseignants du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (UE- Cojep). Dans cet entretien, il adresse un message au gouvernement de Côte d’Ivoire pour la délivrance du passeport de Charles Blé Goudé, le président de son parti. Il parle aussi de son mandat en tant que président de l’UE-Cojep.
Il y a 3 ans que vous avez été désigné pour conduire l’organisation des enseignants du COJEP. Comment se passe votre mission ?
Samedi 26 mars dernier, nous étions à Soubré (450 kilomètres d’Abidjan, ndlr) avec les camarades de toutes les coordinations pour la première assemblée générale de l’année 2022. Nous avons donc fait le bilan du travail à la tête de l’UE- COJEP depuis le 13 avril 2019, date de notre prise de fonction. Jusqu’à ce jour, nous avons installé 70 coordinations dans 16 régions sur les 31 que compte le pays. Nous comptons couvrir l’ensemble du territoire dans un futur très proche. Vous savez notre leader, Charles Blé Goudé n’étant pas sur place, ce n’est toujours pas facile. Mais nous ne perdons pas espoir. Nous savons que tôt ou tard, le président du Cojep reviendra au pays parce que c’est un acteur majeur de la scène politique ivoirienne. S’il est encore à la Haye alors qu’il a été blanchi et libéré au même moment que le président Laurent Gbagbo, c’est parce qu’il est important. C’est ce langage que nous tenons aux camarades enseignants chaque fois que nous les rencontrons dans le cadre de notre mission de sensibilisation.
Les enseignants adhèrent-ils ? Vous dites vous-même que le président du Cojep, Charles Blé Goudé n’est pas au pays. Il a même des difficultés pour rentrer.
Bien sûr. La preuve, je viens de le relever à l’instant nous sommes déjà à 70 coordinations en trois ans d’existence. Ce n’est pas facile, mais nous avançons tout doucement, et bien.
Avez- vous le sentiment que le pouvoir a peur de la présence du président du Cojep, Charles Blé Goudé sur le sol ivoirien au point de le maintenir encore à l’extérieur ?
Nous ne prenons pas les choses sous cet angle. Nous disons simplement que Charles Blé Goudé est un acteur majeur de la scène politique ivoirienne. S’il est encore à l’extérieur, cela démontre aisément qu’il est important. Tout ce que nous avons à faire, nous autres, c’est de demander pardon au gouvernement pour qu’il prenne des dispositions afin que son passeport lui soit délivré dans un bref délai afin qu’il rentre en Côte d’Ivoire. Sa place, c’est ici. Blé Gougé a son mot à dire dans le processus de réconciliation qui est en cours. Nous l’avons signifié dans une motion de soutien que nous avons lu au cours de l’assemblée générale que nous venons d’organiser. Nous demandons sincèrement pardon au gouvernement pour que le leader du Cojep, Charles Blé Goudé rentre en Côte d’Ivoire. Car la constitution ivoirienne dit clairement qu’aucun ivoirien ne doit rester en exil. Donc, il faut que tous les enfants de ce pays rentrent pour participer chacun à son niveau, à son développement. Charles Blé Goudé tout comme Guillaume Soro.
Est-ce là le seul cheval de bataille de l’UE-Cojep ? Après vous disparaissez ?
Vous savez le président Charles Blé Goudé, conscient du rôle majeur des enseignants dans une formation politique, a décidé de créer cette structure d’enseignants, l’UE- COJEP. Il aspire à diriger la Côte d’Ivoire demain. Il a donc besoin des enseignants pour l’accompagner dans cette gouvernance, parce que l’éducation est quelque chose d’essentiel dans une nation. Ce sont donc les enseignants que nous sommes, qui allions réfléchir sur l’éducation, la formation. C’est pourquoi en 2019, il a jugé bon de créer cette structure d’enseignants que nous avons l’honneur de diriger aujourd’hui. Notre mission, c’est d’assurer la formation des militants. C’est ce que nous faisons au quotidien. Au cours du congrès que nous venons d’organiser en présence du vice- président du Cojep chargé des élections et responsable de la cellule chargée de la formation au sein du comité opérationnel, le camarade Vanié Diezou, le président Charles Blé Goudé, nous a encore rappelé cette noble mission dans son adresse téléphonique. Il a encore réitérer aux enseignants qu’il compte énormément sur chacun de nous pour l’aider dans la formation des militants. Il nous a galvanisés davantage et nous sommes plus que déterminés à accomplir cette mission. Nous ne nous découragerons jamais. Nous l’attendons ici. Et quand il sera là nous allons continuer le travail. Pour l’heure nous sommes sur le terrain pour l’implantation de nos bases et coordinations. Je voudrais simplement dire aux camarades enseignants de rester sereins et mobilisés. Car, le président Charles Blé Goudé va rentrer en Côte d’Ivoire très bientôt. Quel que soit le temps que cela prendra, il va rentrer.
Réalisé par Guyssôh Kanegnon.