Le parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (Ppa-ci) s’est prononcé par la voix de son porte-parole, Koné Katinan sur la grâce présidentielle accordée par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara à Laurent Gbagbo à la faveur de son discours à la Nation, à la veille de la fête nationale de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire.
Pour Koné Katinan, cette grâce même s’il est à saluer mérite d’être muée en amnistie en vue de répondre aux attentes des populations. « L’annonce du 06 août 2022, de la grâce présidentielle accordée au président Laurent Gbagbo ne réponds pas aux attentes légitimes de nos compatriotes. Le Ppa-ci se félicite de la libération du vice-amiral Vagaba Faussignaux et du commandant Jean Noel Abéhi, du dégel des avoirs du président Laurent Gbagbo et du rappel de sa rente. Cependant le Ppa-ci demande l’application des recommandations du dialogue politique. Notamment la libération de tous les prisonniers civiles et militaires, l’arrêt des poursuites contre les responsables politiques de l’opposition, la prise d’une loi d’amnistie, en lieu et place d’une grâce présidentielle, le retour exilé, la réforme de la Cei ainsi que tout le cadre institutionnel », a déclaré le porte-parole du Ppa-ci.
Koné Katinan ne s’est par ailleurs pas empêché de commenter la décision de condamnation de Laurent Gbagbo dans le cadre du braquage de la Cedeao.
« La condamnation à 20 ans de prison pour un supposé braquage à la Bceao ne repose sur aucun fait réel. En effet trois audits menés successivement par les services internes à la banque centrale, le cabinet internationale Air and Young et le trésor public français ont tous conclu que la Bceao n’avait subi aucun préjudice. Mieux le conseil des ministres de l’Uemoa n’a relevé aucun préjudice et cas de vol. La Bceao pour sa part n’a jamais porté plainte pour braquage et ne s’est jamais porté partie civile dans le procès qui a conduit Laurent Gbagbo à 20 ans de prison ».
Sur la non-participation de Gbagbo aux festivités des 62 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Koné Katinan évoque le fait qu’une partie des détenus militaires qui ont servi sous le drapeau qui est en train d’être honoré croupit encore en prison.
Ludo A