Les jouxtes électorales dans la région de la Bagoué seront très rudes avec ls différentes formations politiques et cadres sur le terrain.
Les élus de la région de la Bagoué sont sur le terrain politique afin de mobiliser et préparer les populations pour les prochaines élections locales. Chacun parcourt les villages, les hameaux avec plusieurs cordes à son arc. L’envie du Ministre KONÉ Bruno de briguer la présidence du conseil régional est un secret de polichinelle. Pour corroborer cette envie, le Ministre est à pied d’œuvre pour convaincre les populations qu’il est le mieux placé, le leader incontesté pour les servir, et pendant ce temps le Président du conseil régional Siama BAMBA compte sur son bilan et sa proximité avec les populations. En outre, il indique et rassure par ailleurs qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne.
En effet, la démocratie semble en marche dans la région de la Bagoué. Donner le pouvoir aux populations de choisir par eux-mêmes, pour eux-mêmes celui qui pourra assouvir leurs attentes, leurs rêves qui essentiellement tournent autour du développement durable et la lutte contre la pauvreté.
Cependant, à la lumière des élections démocratiques des bases militantes du RHDP, nous avons été au regret de constater des événements malheureux au cours du scrutin. Un fait qui présage un lendemain incertain si on y prend pas garde risque de perturber la cohésion sociale. En effet, le combat de la démocratie et de leadership politique local ou régional, nous fait croire que l’existence de l’adversité, malgré les clivages qu’elle entraîne, pousserait plus à la performance. Toutefois, il nous semble aussi que cette motivation antagoniste peut avoir des répercussions plus négatives. Dans toute démocratie, qu’elle soit à l’échelle nationale ou locale, la concurrence ou l’adversité politique est omniprésente et ne peut être évitée. Et sans valeur, la société plongerait dans un nihilisme destructeur, germe de troubles et peut-être plus radicalement de chaos, d’anarchie. Il faut donc savoir l’apprivoiser non pas pour l’ériger en tant que valeur, mais bien pour la réguler, c’est-à-dire l’employer justement pour maximiser le plus en efficacité qu’elle procure tout en limitant au maximum ses effets néfastes sur les individus et leur environnement.
Nos observations et expériences tendent à montrer que l’adversité politique engendre la constitution de groupes antagonistes. Un groupe s’identifie alors comme tel par opposition à ce qui lui est contraire ou le menace. Ainsi, dans la Notion d’adversité politique, les notions d’ami et d’ennemi se créent en fonction du degré d’intensité d’un lien ou d’une séparation entre des individus.
Nous osons croire que le problème de leadership ne sabordera pas les acquis fondamentaux notamment la paix, l’union, la cohésion et le développement. La démocratie, quand elle est inclusive, transparente, juste, ordonnée, est un facteur de rassemblement autour de la légitimité populaire.
Idriss DAGNOGO