Laurent Gbagbo, président du Ppa-ci réagit à la question de la cherté de la vie et son corollaire, qui est sur toutes les lèvres en ce moment.
L’ex président de la République, Laurent Gbagbo comme une réponse aux gouvernants actuels sur leur mode de gestion de la cité, a conté aux populations venues le rencontrer, ses réalisations d’antan. C’était au cours d’une visite à Mama, le 13 avril avec ces populations venues du Haut-Sassandra, .
« Chers frères, chères sœurs, je suis heureux d’être en face de vous ici, maintenant, aujourd’hui. Je suis heureux d’être en face de vous parce que c’est le Haut-Sassandra. Quand on est d’ici, on a des souvenirs de là-bas. Et moi j’ai des souvenirs de là-bas. Daloa, Zoukougbeu, Issia, Vavoua, tu ne peux pas être d’ici et puis ne pas connaitre ces noms », a débuté Laurent Gbagbo.
Et de poursuivre: « Nous avons tenu le pays là où d’autres, avec des milliards, ne peuvent pas le tenir. Nous avons inventé la notion de budget sécurisé avec Bohoun Bouabré, fils du Haut-Sassandra, qui hélas nous a quittés. Nous avons inventé cette notion pour être indépendant ».
Laurent Gbagbo renchérit pour dire: « Tu es à la maison, si tu touches 100.000 Fcfa/ mois et que tous les jours tu veux boire du champagne, manger du caviar, du foie gras, tu ne pourras pas tenir. Mais si chaque matin, ta femme fait des bananes braisées pour votre petit déjeuner. A midi vous mangez votre riz avec la sauce ou alors du placali. Le soir vous vous débrouillez avec ce qui est là. A ce moment tu peux tenir avec tes 100.000 Fcfa/ mois. C’est ce que nous avons fait ».
« Jusqu’à présent les gens ne savent pas où nous avons pris l’argent pour construire Yamoussoukro. C’est pour ça qu’ils ont laissé ça comme ça. Mais on a pris l’argent de la Côte d’Ivoire, l’argent de l’État. Moi je suis venu, j’ai trouvé trois avions. Houphouët-Boigny avait laissé 3 avions. Mais je n’ai pas acheté d’autres. 3 avions, ça suffit pour qu’un Chef d’État se déplace. Mais si tu viens, que tu achètes 05 avions, ce sont des dépenses trop grandes et inutiles. Donc on a travaillé comme ça et nous avons progressé », ajoute Laurent Gbagbo.
L’ancien président de la République, Laurent Gbagbo n’entend pas se fait conter les difficultés de l’Etat. Puisqu’il a été aux affaires, il se croit à bon droit et mieux placé pour exercer des critiques contre les dirigeants.
Laurent Gbagbo a donc exposé au cours de cette rencontre une kyrielle de tares qu’il reproche aux gouvernants qui lui ont succédé.
Ludo A