T.P est nourrice. Mais, alcoolique. Sa fille est âgée d’un mois et demi. T.P a été sévèrement battue par le père de son enfant. Il la trouve indigne. La scène s’est passée le 17 Août 2022 à Katiola, 55 kilomètres de Bouaké, dans le Hambol, au nord de la Côte d’Ivoire.
L’enfant est prématuré et mal en point à cause de l’alcool et des substances qu’elle consomme. Par faute de moyens financiers, l’enfant n’a pu être placé dans une couveuse. Les médecins ont donc recommandé aux parents de la garder au chaud. C’était trop attendre d’une alcoolique ? Elle faisait tout le contraire.
Selon le père, la mère ne prend pas soins de l’enfant. « Elle est tout le temps ivre », explique-t-il. Ce serait la mère de T.P, grand-mère du nourrisson qui viendrait de temps en temps à la rescousse. Pourtant, elle-même est malade, ces jours-ci. Le sort de la petite fille est donc resté entre les seules mains de la génitrice ivrogne.
Ce 17 Août 2022, le père dit être allé rendre visite au bébé. Le couple ne vit pas ensemble. Encore une fois, il trouve sa chérie dans un état d’ébriété avancé. Le bébé couché dans des vêtements sales, le corps couvert de boutons. En colère, il fait des remontrances à sa dulcinée qui le prend très mal. Elle se jette sur lui et le roue de coups avec le bébé dans une main. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Il fait coucher l’enfant et la bat copieusement. T.P est méconnaissable. Les points du le père l’ont défiguré.
« Je n’ai jamais voulu la battre. Mais, la situation de l’enfant me fait mal au cœur. C’est mon premier enfant et son état me fait pitié. L’enfant n’est pas bien alimenté. En plus, il est mal entretenu. La petite est trop souvent exposée dehors, dans le froid. J’ai peur pour sa vie. Elle est encore bébé ; et sa peau et devenue comme celle d’une vieille personne. C’est toutes cette douleur qui m’a poussé à agir ainsi » a-t-il déclaré aux témoins venus s’en quérir de la situation. Quant à T.P, elle reconnaît sa faiblesse pour l’alcool. Mais, ne veut pas pardonner à son homme son attitude vis à vis d’elle. Selon elle, son addiction est due à un sort qu’on lui aurait lancé.
T.P n’a pas voulu porter plainte contre son homme. Mieux, elle a promis faire des efforts pour bien prendre soins du bébé. Le père a évoqué la possibilité de placer l’enfant dans un centre spécialisé si la situation ne change pas.
Selon plusieurs témoignages, cela fait des années que T.P souffre de ce mal. Mère de trois autres enfants, elle avait pu s’en sortir les autres fois. Mais cette fois-ci la situation semble plus délicate. Il faut espérer qu’une solution soit trouvée pour le bébé. Les services sociaux de Katiola sont interpellés. Avant que le pire n’arrive.
Fatime Souamée correspondante régionale
nourrice au lieu des nourrisse
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