Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire et Présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), était la marraine de la 21ème édition de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants. Qui s’est tenue le mercredi 03 août 2022, à la salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire.
« La protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants », tel est le thème de cette 21ème édition de la journée mondiale contre le travail des enfants. Une occasion pour Dominique Ouattara qui a annoncé l’extension du Système d’Observation et de Suivi du Travail des Enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI) à l’échelle nationale. La mise en place de ce mécanisme de protection sociale dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire permettra une meilleure vigilance et une coordination accrue de l’ensemble des actions menées sur le terrain. D’où l’invitation à cette célébration de 50 Préfets de région. Qui auront pour mission d’être les relais des autorités pour l’instauration du SOSTECI dans leurs localités respectives. Ils ont reçu, pour cela, des ordinateurs de bureau, ainsi qu’une enveloppe de douze (12) millions F CFA.
Toutefois, la première Dame, tout en se félicitant de l’extension du SOSTECI, a déploré le fait que « malgré ces progrès encourageants, d’importants défis restent encore à relever pour éliminer le travail des enfants ». Et, cela nécessite « de la détermination, des efforts continus, une synergie d’action de la part de toutes les parties prenantes ».
Elle a expliqué que le travail des enfants est un frein au développement psycho-affectif des enfants et compromet la durabilité des chaînes d’approvisionnement des matières premières. Et que « la lutte contre le travail des enfants est un devoir qui incombe à chacun de nous. Car, c’est un fléau dont les conséquences sociales et économiques sont dramatiques ».
Au nombre des actions déjà entreprises, l’épouse du Chef de l’Etat a mentionné le plaidoyer pour la scolarisation obligatoire et la construction d’infrastructures scolaires à travers les villes et les villages, la distribution de milliers de kits et de manuels scolaires aux élèves et la facilité dans l’établissement de jugements supplétifs. Egalement, la création du Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), le programme de financement des projets des femmes. Qui, à ce jour a permis à 325.000 femmes d’être autonomes et contribue à sortir près de 2 millions de personnes de la pauvreté.
En outre, la création par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, de la sous-direction chargée de la lutte contre la délinquance juvénile et de ses six (06) antennes à travers le pays, a permis de secourir 500 mille enfants en situation de traite et d’exploitation depuis 2012.
Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale et Président du Comité Interministériel de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM) a fait la revue des mécanismes de protection sociale mis en place par l’Etat ivoirien en vue de lutter contre la pauvreté qui est l’une des causes majeures du Travail des Enfants.
Quant à Diomandé Vagondo, Ministre de l’Intérieur et de la Protection Sociale, il a exhorté les Préfets de région présents à être les relais du Gouvernement dans la mise en place du SOSTECI.
Messieurs Marc Vincent, représentant de l’UNICEF et Dramane Batchabi, spécialiste de la Protection Sociale, représentant le Directeur Pays de l’OIT en Côte d’Ivoire, ont insisté sur l’importance de la protection sociale pour une meilleure lutte contre les causes profondes du Travail des Enfants.
Chris Monsékéla avec Sercom Première Dame