La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (Urd), Boni Claverie s’est prononcée sur la situation politique du pays et les dernières nominations qui ont eu cours.
Sur la nouvelle composition gouvernementale voulue par le chef de l’Etat, elle a salué l’initiative, dans la perspective qu’elle permet de compenser en partie les souffrances des populations. Par ailleurs, elle ne se réjouit guère qu’en lieu et place d’un remaniement annoncé, l’on est plutôt assisté à un réaménagement, par la sauvegarde de la plupart des membres du gouvernement.
« D’abord sur 41 membres de l’ancien gouvernement, on compte aujourd’hui 32 ministres, c’est bien car le peuple voulait que le gouvernement lui montre qu’il n’était pas le seul à supporter la cherté de la vie. Il fallait un geste pour démontrer que le gouvernement faisait lui aussi sa part de sacrifice en réduisant le train de vie de l’Etat », fait-elle savoir.
Elle ajoute: « Il ne s’agit pas d’un remaniement mais d’un simple réaménagement. Dix membres sont partis, seulement deux personnes sont entrées et les mêmes sont restés».
Si Boni Claverie salue le choix du vice-président désigné par le Chef de la République en accord avec le parlement, elle ne demeure pas moins perplexe sur la non représentation nationale dans l’exécutif ivoirien. « Cela veut dire que l’on ne fait plus de géopolitique en Côte d’Ivoire. Deux Nordistes à la tête de l’Etat, un gouvernement où ils sont largement majoritaires. », s’exprime-t-elle pour marquer son désarroi.
Pour en revenir à la cherté de la vie, outre l’action du Chef de l’Etat de réduire l’effectif de son gouvernement, Boni Claverie propose la suppression de certaines institutions qui à son sens sont peu bénéfiques. « A l’URD, nous voulons la suppression du Sénat parce que trop budgétivore. Rappelez-vous quand le Sénat a été créé, au même moment, le Sénégal le faisait disparaître parce qu’il estimait que cela revenait trop cher et que cela n’apportait pas grand-chose. Nous voulons la suppression des dix membres desdits ministres gouverneurs. Leurs attributions sont les mêmes que celles des présidents des Conseils régionaux. Cela se chevauche et souvent les oppose. Nous ne voulons plus de la Médiature. A partir du moment où il y a un ministère de la Réconciliation, cela ne se justifie plus », commente-t-elle.
Ludo A