L’Ambassadeur du Royaume des Pays Bas en Côte d’Ivoire, Yvette Daoud, a procédé, le mercredi 8 décembre 2021, au lancement de l’initiative néerlandaise du cacao durable (Disco) ou Orange Cocoa Day, à l’Espace Event, aux II Plateau, dans la commune de Cocody.
La journée néerlandaise du cacao en Côte d’Ivoire a servi de prétexte, le mercredi 8 décembre 2021, au lancement de l’initiative néerlandaise pour le cacao durable. En fait, il s’agit pour les Pays Bas, plus grand importateur de fèves de cacao en provenance de la Côte d’Ivoire (750 000 tonnes) de s’assurer que non seulement les consommateurs néerlandais mais ceux de l’Europe consomment un chocolat fabriqué avec du cacao durable qui n’a ni travail des enfants, qui n’affecte pas les forêts et surtout qui assure au producteur un revenu décent. En un mot, un cacao ivoirien sain dans la chaine de valeur.
L’intervention de l’Ambassadeur du Royaume des Pays Bas, Yvette Daoud
« La durabilité du secteur du cacao est devenue une préoccupation des consommateurs du monde entier plus soucieux des droits de l’homme et de l’environnement dans la fabrication des aliments qu’ils consomment. Le gouvernement néerlandais en général accorde une haute priorité à l’amélioration de la durabilité dans les chaines agroalimentaires par sa politique d’agriculture circulaire en combinaison avec la politique de l’économie circulaire. Disco, l’initiative néerlandaise pour un cacao durable, en est un parfait exemple. Pour l’instant, IDH en tient le secrétariat et l’organisation », a dit l’Ambassadeur du Royaume des Pays Bas, Yvette Daoud, qui a mis en lumière les opportunités commerciales entre son pays et la Côte d’Ivoire, relativement au cacao.
« Nous travaillons pour aboutir à une chaine cacaotière durable »
La diplomate a laissé entendre qu’avec le gouvernement ivoirien et les autres pays du Team Europe Initiative élargi, l’Allemagne, la Belgique, les Etats Unis, la Suisse, et bien sûr la délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, son pays travaille pour aboutir à une chaine cacaotière durable, avec un revenu décent pour tous, sans travail des enfants et sans déforestation.
Les 3 piliers de l’initiative néerlandaise pour le cacao durable
A la suite de Mme Yvette Daoud, le représentant de Disco en Côte d’Ivoire, Jonas Mva Mva, a présenté cette initiative qui repose sur trois piliers. « Le premier pilier, c’est un revenu décent. Tous les membres de Disco se sont mis d’accord pour dire que d’ici 2030, il est important que le producteur du cacao en Côte d’Ivoire, au Ghana partout où il se trouve, doit avoir accès à un revenu vital qui lui permet de répondre à ses besoins pour vivre décemment », a-t-il, avant de s’appesantir sur le deuxième pilier, à savoir lutter contre la déforestation, contribuer à réduire la déforestation dans la chaine de valeur du cacao : « Sans forêt, il n’y a pas de pluie, sans pluie, il n’y a pas de cacao, sans cacao, il n’y a pas de chocolat ».
Le troisième et dernier pilier a trait à la lutte contre le travail des enfants dans les champs de cacao. « Il est important pour le consommateur de comprendre qu’un enfant ne contribue à la production de la fève de cacao qui permet d’avoir ce chocolat tant consommé aux Pays Bas », a-t-il dit, en substance.
Au terme de cette présentation, un panel sur le thème « Partenariat et durabilité de la chaîne de valeur du cacao » a été organisé avec plusieurs experts dont Stéphane Brossard, Benjamin Wolker, Jonas Mva Mva.
Adolphe Angoua
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Source : Linfodrome
